L'Ordre Mnaomai est un ordre dunmer aussi ancien que discret qui œuvre à la manière d'une fourmilière savante au référencement méthodique des connaissances de ce monde. Celles-ci peuvent revêtir différents aspects : écrits, témoignages oraux, objets divers, etc.
Sotha Sil, alias Seht, en est le Protecteur.
***
Trois siècles après la bataille du Mont Écarlate, Sera Indoril Afra Saven contribuait, au service d'Almalexia, à l'éradication juste et méthodique des quelques
dagothiens que la chute du Dieu-Hérétique n'avaient pas précipités.
Quand le vil Dagoth Fandril fut démasqué, traqué, acculé et que les armées du Tribunal rompirent les défenses de sa forteresse de Tureynulal, elle assista, épée au poing, au "nettoyage" des lieux. Et ce jour de victoire sanglante et cendreuse la changea à jamais.
Sera Indoril Indoril Afra Saven n’était pas plus bienveillante que ses sœurs et frères à l'égard des gens de la Sixième Maison. Et elle ne versa pas une larme pour les hommes, femmes, enfants, serviteurs et esclaves, qui tous sans exception furent massacrés. Mais elle était de culture Saven jadis intimement attaché à Azura, et la Vérité était chère à son cœur. Les témoignages du passé - sous toute forme exprimés - lui semblaient autrement plus précieux que les existences éphémères et, quand on dressa au parvis de Tureynulal de grands bûchers purificateurs, elle protesta vivement... et vainement.
On jeta aux flammes, sans discernement, toutes les richesses de la forteresse. Un Éxalté dont l'Histoire n'a pas retenu le nom les avait déclarées impies, car souillées par leurs défunts propriétaires. Qu'importe donc qu'il s'agît de trésors chimeri, dwemeri, velothi, d'objets sacrés ou profanes, d'ouvrages bénis ou sacrilèges. Tous alimentèrent de vastes feux qui dansèrent sept jours durant.
Après ce funeste exploit, Sera Indoril Afra Saven confessa son trouble et sa consternation à sa Déesse ; celle-ci ne s'en émut pas. Elle se tourna donc vers le Dieu-Roi qui pas plus ne partagea sa peine. Seht, par contre, répondit favorablement à ses prières. Il bénit son entreprise : l’Ordre Mnaomai était né.