23 Âtrefeu 667
Encore un mois est passé. Nous n’avons finalement pas continué nos travaux sur l’architecture tonale. Peut-être que notre enthousiasme vis-à-vis de celle-ci nous a desservi. Dans tous les cas, nous continuons à mettre à dispositions nos connaissances, et depuis quelques temps, c’est surtout sur des schémas plutôt que directement sur les automates que nous méditons.
Radraloth partage ma lassitude, mais nous tenons le coup. Notre mission semble s’allonger au fur et à mesure qu’elle se déroule et nous nous demandons à chaque machine qui nous est amenée si c’est enfin la dernière.
On nous observe toujours.
30 Âtrefeu 667
La porte au bout du couloir que nous avions passé reste délibérément ouverte ces derniers temps. Ce n’est pourtant pas dans les habitudes des Dwemer, auxquelles nous avons été habitués, que de laisser ainsi une porte non verrouillée. Nous avons surpris ceux qui passaient par là agir distraitement et sembler nous remarquer sans pour autant en avoir cure. Pourtant notre première expérience nous retient bien de se laisser tenter de passer la porte une nouvelle fois.
5 Soufflegivre 667
La porte continue de rester ouverte. Nous commençons à envisager sérieusement de la passer à nouveau. Après tout, que risque-t-on sinon d’être renvoyés à nos quartiers ?
6 Soufflegivre 667
Je continue d’avoir ce sentiment d’être observé, mais il ne semble pas être avéré. À chaque fois que je me retourne brusquement, il n’y a personne. Si des yeux nous épient, ce ne sont pas ceux des Dwemer. Un conseil pour ces yeux : ne regarde pas aux endroits évidents, regarde sous les lignes. C’est là qu’est le btharumzngark
1 dont parlent les Dwemer. Traduis, tu sauras où chercher.
C’est décidé, demain nous passerons la porte.
7 Soufflegivre 667
Nous sommes passés. Cette fois, nous étions sur nos gardes et nous sommes restés discrets. Nous nous sommes enfoncés dans les couloirs. Et puis dans d’autres couloirs. Nous descendions. Nous avons décidé d’un système simple pour ne pas nous perdre : toujours tourner du même côté, et faire une petite marque au sol quand cela était nécessaire. Nous avons fait cela durant presque deux heures. Finalement, nous sommes arrivés dans un endroit où il n’y avait personne. Et puis nous avons entendu du bruit derrière nous. Nous nous sommes cachés et avons attendu, observant qui allait passer.
Il y eut d’abord un Dwemer, un roturier d’après sa tenue. Il s’arrêta devant un mur non loin de nous dans lequel une fissure ouvrait une petite brèche béante. Le Dwemer sortit de ses robes un papier plié qu’il y déposa, puis partit.
Et puis il y en eu d’autres. Parfois deux ou trois à la fois. Chaque fois, ils déposaient un papier dans le trou du mur et s’en allaient. Quand plus personne n’apparut pendant une assez longue période, nous décidâmes de sortir de notre cachette.
Nous nous sommes approché du trou dans le mur n’y avons vu que le vide. Pas de trace des papiers. À l’aide d’un petit caillou, nous avons pu constater que la brèche n’était pas un simple creux, mais qu’elle donnait sur de nouvelles profondeurs.
En rebroussant chemin afin de retourner discuter de cela dans notre appartement, nous avons fait encore une étrange rencontre. Non loin de la salle du mur au trou, dans un couloir, un Mer était assis et fixait le sol. Il se tenait les oreilles et ne bougeait pas. Il ne nous a pas remarqués et nous avons pu retrouver notre chemin sans nous faire attraper.
8 Soufflegivre 667
Je crois que j’ai entendu le chuchotement cette nuit. J’ai rêvé de cette personne assise dans le couloir. Je n’arrive pas à me l’enlever de la tête. Est-ce que c’est lui qui chuchote ?