Au petit matin, l’aube à peine naissante, Seryn repoussa délicatement la fourrure qui recouvrait son corps dénudé. Il prenait mille précautions pour ne pas réveiller sa partenaire encore endormie. Lentement il s’extirpa de la couche et s’assit sur le bord du lit. Ses yeux parcoururent machinalement la pièce. Il se baissa, ramassa son pantalon de cuir et l’enfila ; mais toujours pianissimo. Alors qu’il se redressait, la dernière jambe passée, il sentit une main légère remonter le long de son omoplate droit jusque’à son épaule. La caresse était langoureuse et douce. Il soupira intérieurement mais offrit un sourire charmant tandis qu’il tourna la tête. Le visage de sa maîtresse vint à la rencontre de ce sourire. Il y céda en fermant les yeux. C’est la pointe aiguisée d’une dague qui glissa sur sa gorge en provenant de sa gauche qui les lui fit rouvrir. Ils se plantèrent dans ceux de la Dunmer. Elle sourit avec candeur en détachant son visage du sien soutenant son regard. Un frisson le parcourut, il sentit la lame entailler légèrement sa peau ainsi que le filet de sang qui s’en échappa.
« Seryn, doux Seryn, tu es un bon Daelheg j’en conviens mais je sais ce que tu fais. », lui dit-elle.
Le visage du jeune homme restait impassible, ses yeux d’un rouge vif toujours fixés sur elle. Elle reprit.
« Je suis une Sera Drès, croyais-tu qu’on pouvait me berner aussi facilement ? Nous avons bu, tu m’as séduite. Nous avons parlé une partie de la nuit et occupé l’autre à batifoler. Et je te trouve au petit matin à vouloir disparaître comme un Fetcher. »
« Daelkhun, je t’assure que tu perçois de la malice où il n’y en a pas. J’étais seulement venu négocier des conditions avantageuses pour ton riz de sel, rien de plus… Et c’est toi qui m’a subjugué durant la discussion. », assura-t-il d’une voix parfaitement calme.
Il approcha son visage du sien pour y cueillir un nouveau baiser mais il fût accueilli par la morsure de la dague dont la pointe perça un peu plus sa gorge. Ses paupières tressaillirent très légèrement. La Dame agrandit son sourire.
« Ne me mens pas, tu n’en tireras aucun avantage ; Au contraire. Il n’y a aucun Galam Hlaalu qui négocie du riz de sel autour de Larmes. Je suis au fait de toutes les transactions et de tous les négociants de la région. »
Tel un enfant fautif, un court instant il baissa les yeux. Ceux de la Drès s’embrassèrent de satisfaction avec sur le visage un air de triomphe.
« J’ai vu dès que tu es entré que tu avais subtilisé le coupe-papier en or et émeraude qui se trouvait sur la table du vestibule. Tes gestes sont sûrs et fluides mais pas assez rapides. Une fois dans mon bureau tu as fait disparaître une petite bourse que je réserve aux dépenses courantes et installé au salon tu n’as pas cessé de lancer des regards discrets sur le petit crâne en os et diamants qui se trouve sur le linteau de la cheminée. Mais tu n’as pas trouvé le moyen de t’en approcher n’est ce pas ? Enfin dans ma chambre, sous tes baisers et caresses mes boucles en rubis et diamants se sont envolées. La manière était, je te le concède, charmante cela dit. Et je ne parle pas de mon bracelet qui n’est plus à mon poignet. »
Le Mer souffla plus qu’il ne parla.
« Que vas-tu faire ? »
Elle étrangla un petit rire.
« Nous y voilà… Tu es comme tout les autres, pris en défaut tu parais bien moins charmant. Crois-tu que je ne sais pas ce qui se passe ? Je sais que tu fréquentes Mirvon Neleth. Cela fait plusieurs semaines qu’il essaie de me discréditer au sein de la confrérie des planteurs de Larmes. Il veut m’évincer et ravir mon poste de préposé à la sureté des convois. Comment pourrai-je garantir la sécurité des convois si je ne suis même pas maîtresse en ma propre maison ? Rien que ce mois ci j’ai déjoué pas moins de quatre tentatives de vols ou nuisances. Mais j’avoue qu’aucun n’était aussi bon que toi. »
Une colère montante et sourde passait dans les yeux de Seryn. Il réitéra sa question.
« Que vas-tu faire ? »
Elle contempla son visage laissant un instant sa réponse en suspens.
« Rien. Je vais te laisser partir et retourner à ton employeur. Prends ça comme une faveur pour la distraction que tu m’as apportée. Bien sûr tu devras laisser ici ton petit butin. Il n’est pas question que Mirvon puisse dire ou prouver quoi que ce soit. »
Elle retira lentement la dague de la gorge du Mer.
« Tu me laisses partir comme ça ? », dit-il étonné.
« Oui… Oh bien sûr tu devras sûrement saluer en partant certains de mes collègues de la confrérie des planteurs qui doivent m’attendre dans le vestibule… »
Il retrouva son sourire.
« Et ainsi montrer à tes amis que j’ai passé la nuit avec toi sans avoir réussi à te nuire… »
« Que veux-tu ? Tu devais être le meilleur espoir de Mirvon si j’en crois le niveau des autres. Il a abattu sa meilleure carte et a perdu. Je ne peux pas le laisser me nuire d’avantage. »
Seryn hocha silencieusement la tête, se leva et s’habilla. Il déposa ensuite tous les objets dérobés sur une petite table.
« Sera Drès. », dit-il en s’inclinant avant de prendre congés.
Elle le regarda quitter la chambre avec un air impérieux de victoire.
Quelques jours plus tard, dans une maison noble de Balmora, Seryn attendait qu’on lui donne audience. Après une courte attente il fût conduit dans le bureau du sous-Vizir Anden Hlaalu.
« Seryn ! Enfin te voilà revenu de Larmes ! Avec de bonnes nouvelles j’espère ! »
Le retour de son espion mettait le sous-Vizir en joie.
« Pour vous servir ainsi que notre Maison Seigneur », répondit-il avec une brève révérence.
« Dis-moi tout ! As-tu les renseignements que je t’ai demandé ? »
« Tous Seigneur. L’état des stocks de riz de sel de Larmes, leurs qualités, les noms des plus gros clients, la nature des contrats et même les plus gros montants des transactions. »
« Parfait ! Ah Seryn, tu es mon meilleur diplomate ! Avec cela nous allons pouvons renégocier au mieux certains accords voir redéfinir quelques échanges. Mais dis moi comment t’y es-tu pris cette fois ? »
L’espion sourit avec une fausse modestie.
« Je ne veux pas vous ennuyer Seigneur mais quoi de mieux pour mener à bien une tâche que de bien connaître son adversaire ? Que de monter une mise en scène crédible pour détourner son attention et de flatter son égo ? »
« Je vois ! Et offrir une fausse victoire en gage. »
« Absolument. Je me suis renseigné sur ma proie, j’ai badiné avec un opposant crédible à plusieurs reprises. Monté de fausses manœuvres maladroites de vol pour la rendre méfiante et pris un faux prétexte facile à déjouer pour la rencontrer. Enfin j’ai moi même joué le voleur avec assez d’habileté mais pas trop pour conforter ses certitudes. C’était facile alors de la faire parler. Pensant que je la pressais de questions pour détourner son attention et sûre que mon intérêt ne concernait que le vol elle s’est livrée sans méfiance. Après pour me sortir de la situation, je lui ai laissé croire que ma liberté était plus utile et qu’elle en sortirait triomphante. Vous auriez vu son visage. »
« Haha, je te reconnais bien là ! Fin et subtil ! Tu auras tout le temps de consigner tes découvertes par écrit et faire ton rapport mais je veux déjà te parler de ta prochaine mission. »
« Merci, je vous écoute. »
« Un groupe d’Erudits récemment chassé de Coeurébène et de leur foyer a trouvé refuge à Vvardenfell. Ils se sont installés dans la maison familiale de leur Khan près de Gnisis. Notre maison a déjà travaillé avec ce groupe par le passé et il serait profitable de continuer dans cette voie. Ils vont certainement avoir besoin d’aide, de contacts et de tout autre chose pour leur installation. Je veux que tu t’y inscrives et que tu les assistes dans leurs démarches. Je te procurerai une lettre de recommandation qui attestera de notre souhait de renforcer par ta présence nos relations. »
« Bien Seigneur. Ce groupe a un nom ? »
« Arador Dayn. »
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J’avais essayé par le passé mais sans conviction. Cela fait quelques mois que j’ai repris en rejoignant la guilde du Clan Stalvarg. C’est là que j’ai rp avec Aksel et qu’il m’a proposé de me lancer dans le rp Dunmer en vous rejoignant. Je suis toujours dans la guilde du clan Stalvarg qui est devenue une Guilde Argonienne ; la Tribu Rormasu. Comme son rythme de jeu est lent, j’ai la possibilité de jouer ailleurs en plus. C’est la raison de ma candidature. Je ne connais pas bien la culture Dunmer mais j’apprends vite et ma motivation m’a déjà conduit à lire pas mal d’article.
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