Le domestique revint vite avec une quantité non négligeable de nourriture. Le Cendrais laissa la question qui lui était posée en suspens, et goûta avec un certain empressement aux restes. Après s'être copieusement rassasier, il s'adressa au vieux Dunmer.
- Laissez-moi vous donner quelques explications sur ma présence. Je vous le dois largement, c'est vrai. Mon nom est Llevndryn. Votre acuité vous a déjà appris que je suis Cendrais. Je compléterai cette observation en ajoutant que je viens des terres de Vvardenfell.
Llevndryn raconta dans les grandes lignes, les événements qui l'avaient amené sur le continent, en omettant toutefois certains détails, comme celui de sa brève captivité. Il avait un accent et une manière de parler peu commune des gens de cette région, aussi faisait-il quelques efforts pour rester intelligible.
Arrivant au terme de son récit, il sortit de ses atours miteux un paquet enroulé dans du lin qu'il posa devant lui, s’accroupissant sur le sol. Il le déballa soigneusement. On put peu à peu apercevoir un fin bras dans la main duquel se trouvait une étoile. Suivant les plis des vêtements taillés dans la pierre, on glissait bientôt vers un autre bras et à un autre objet au bout de celui-ci : un fin croissant de lune. Le corps était celui d'une femme. Très belle, au regard clair et dur.
De nouveau s'adressant au vieux Dunmer :
- Serjo, veuillez accepter ce présent en gage de courtoisie. Il s'agit de la Dame de l'aube et du couchant, la Daedra Azura.
Il tendit délicatement la statuette.
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