Le secret des voleurs
Observation de ceux qui crèvent les yeux
Étude sur les refuges de hors-la-loi et la Guilde des voleurs par Llevndryn Sershilavu de la Maison Arador Dayn – 2E588
Quand nous marchons entre les étales sur les places de nos villes, nous pensons avoir le monopole du commerce. Pourtant, il se tient dans les coins cachés quelques pas après la surface, des échanges sous nos pieds - des marchés parallèles. Sous le sol, dans de vieux entrepôts, dans les murs cloisonnés qu'on pense condamnés, des mains se croisent et des produits s'écoulent sans que leur existence ne soit soupçonnée - ou plutôt, alors que leur existence est ignorée. Car je ne vous apprends rien en vous parlant de ces refuges de hors-la-loi. Ils alimentent les rumeurs qui traînent dans les bas-fonds quand leur présence n'est pas simplement connue de tous, là-bas dans le vieux bâtiment que tout le monde évite où se vendent trésors et services interdits.
Ces marchés fonctionnent comme tous les marchés : ils sont le lieu où se rencontrent offre et demande et où s’échangent biens et services à l’aide de monnaie ou par troc. Ils ont une particularité et une seule qui les différencie de ceux que l'on connait : ils sont secrets. C’est ce secret même qui en fait ramper certains dans les égouts. Car la nature secrète implique plusieurs problèmes que ceux qui agissent sous son égide devront contourner. Tout est inversé lorsque l'on agit caché et la garde qui protège ceux qui négocient sous le soleil et veille à la concurrence loyale, se trouve être la plus grande menace des commerçants des ombres. Cependant, il ne suffit pas qu'un marché soit dissimulé pour qu’il puisse fonctionner, il faut également que la clientèle puisse entrer en contact avec. En plus de stratégies de dissimulation, ces marchands doivent donc mettre en place des stratégies leur permettant de rencontrer leur clientèle. Cela m'amène à formuler la question suivante : Comment les acteurs des marchés illégaux dans les refuges de hors-la-loi contournent-ils la nature secrète de ces marchés pour pratiquer leurs activités ? J'émets l'hypothèse que les acteurs de ces marchés illégaux maintiennent des règles strictes dans l'organisation des refuges de hors-la-loi afin de bénéficier d'une certaine tolérance des forces de l'ordre.
Mon analyse sera structurée en portant d'abord sur le degré de légitimité des marchés ayant cours dans les refuges de hors-la-loi. Elle se concentrera ensuite sur la potentielle tolérance dont ceux-ci bénéficient face aux forces de l'ordre. Elle mettra en lumière une des stratégies utilisées par les membres de ces refuges concernant l'obtention d'informations. Enfin, elle explorera la sous-culture déviante que les membres de ces refuges adoptent.
MÉTHODOLOGIE
Il ne me semblait pas y avoir de méthode plus appropriée pour produire des connaissances sur ceux qui se cachent, que de les observer. Il m’a donc fallu trouver des contacts et développer un réseau pour entrer dans les milieux fermés de la contrebande, d’autant que je ne comptais pas m’arrêter au refuge d’une ville, mais bien en couvrir un maximum par soucis de représentativité. Et comme j’allais en voir un grand nombre et voyager en conséquence, il me fallait développer une façon systématique de faire mes observations pour qu’elles m’apportent des informations pertinentes. J’ai donc focalisé mon attention sur des points précis, ce qui m’a amené à dessiner la grille d’observation suivante :
J’ai notamment décidé d’intégrer la dimension de violence, car comme ces refuges de hors-la-loi sont régis par des règles, j’ai supposé qu’on pouvait s’attendre à voir ces règles maintenue de manière coercitive. La dimension de sous-culture déviante s’est rajoutée à la grille d’entretien de manière inductive avec l’observation de symboles utilisés par les acteurs des refuges.
Les observateurs ne sont pas bien vus dans ces lieux. J’ai dû me faire discret et masquer l’indiscrétion de mes yeux, sous peine qu’on me les crève.
ANALYSE
Les refuges de hors-la-loi sont présents dans la plupart des grandes villes. Ils se situent dans des citernes inutilisées, dans des hangars désaffectés, et même dans de vieilles chapelles ou cryptes laissées à l’abandon, ou encore dans les égouts. En bref, les acteurs qui y pratiquent leurs activités illégales ont investi dans ces villes des infrastructures qui semblent au premier abord avoir été délaissées par leurs propriétaires ou par les autorités. Un refuge possède généralement plusieurs entrées (au moins deux), volontairement discrètes et à l’abri des regards des forces de l’ordre. Il s’agit parfois de grilles d’égout, de discrètes portes à l’arrière de bâtiment, et même, dans un des cas, d’un faux mur s’ouvrant à l’aide d’un levier dissimulé.
Un refuge est généralement peuplé d’entre dix et vingt personnes, sans compter la clientèle qui y transite. Le refuge le plus peuplé que j’ai pu observer, celui du Débarcadère d’Abah, comptais vingt-et-une personnes. Ces personnes occupent des fonctions diverses allant du recel pour la majorité, au blanchiment d’avis de recherche mis sur la tête du client, à la vente de produits, et même au stockage de marchandises. Il ne m’était pas possible d’obtenir leurs âges exacts des personnages (beaucoup ne connaissaient pas le leur), mais j’ai pu observer grâce à leur apparence qu’ils variaient grandement d’un personnage à l’autre. La distribution des sexes semblaient quant à elle relativement égale.
La plupart de ces personnes sont habillés de vêtements simples (chemise et braie en toile), mais certaines revêtent des armures de cuir voire des armures plus lourdes. Cela pourrait être un indicateur de la présence de violence dans ces lieux, ou du moins de la perception d’une violence potentielle. Cette possible présence de violence ou de sa perception est encore matérialisée par la présence d’arme aux ceintures de certains personnages occupant les lieux. Je n’ai cependant observé aucune interaction violente, ni même de quelconque tension. La présence d’arme semble donc être plutôt de l’ordre de la dissuasion.
RÉPUTATION ET LÉGITIMITÉ DES MARCHÉSUne chose qui m’a surpris dans ma recherche sur ces refuges de hors-la-loi a été de constater que ceux-ci sont régis (pour ceux observés du moins) par un ensemble de règles. Une trace écrite de trois de ces règles figurent dans le journal de Nicolas
1, ancien maître de l’organisation se donnant pour nom « Guilde des voleurs » ayant ses activités dans la région du Trépas des Cognées (région tempérée de Martelfell abritant le Débarcadère d’Abah), datant de quelques années, et sur lequel j’ai pu mettre la main.
Journal de Nicolas a écrit :
1. Ne volez pas la guilde des voleurs. Nous dépouillons les seigneurs marchands, pas nos confrères.
2. Ne tuez pas lors de missions pour la guilde. On ne détrousse les cadavres qu'une seule fois.
3. Ne dépouillez pas les mendiants. Ils sont nos alliés dans les allées, et ils détestent les gardes encore plus que nous.
Ces règles sont propres à une organisation locale, mais il y a des raisons de penser qu’elles pourraient être appliquées dans d’autres refuges de hors-la-loi se revendiquant de cette « guilde des voleurs ». Deux indices me le laisse penser. Tout d’abord, un autre passage du journal de Nicolas :
Journal de Nicolas a écrit :
Chaque ville et village de l'empire a son propre groupe de voleurs. […] Et si nos cousins éloignés portaient le même nom simple, tel un masque ?
Pour les forcer à écouter, nous devons nous forger une réputation. […] Si cela fonctionne, nous convaincrons tout Tamriel que la guilde des voleurs est partout, dans chaque province.
Nicolas explique dans ce journal sa volonté de faire adopter le nom et les règles de son organisation à tous les refuges de hors-la-loi du continent. La configuration actuelle des refuges et la popularité du nom « guilde des voleurs » nous indique qu’il y serait parvenu. Un autre indice allant dans le sens de cette adoption des règles de la « guilde des voleurs » est l’utilisation de symboles communs entre les différents refuges éparpillés sur le continent. Nous y reviendrons dans la partie traitant de la sous-culture déviante de ces refuges.
Parmi les règles couchées dans le journal de Nicolas, la seconde qui proscrit le meurtre me semble particulièrement intéressante à analyser du point de vue de la légitimité des produits et services illégaux et de leur degré d’illégalité. On voit ici que le meurtre est jugé illégitime par les membres de la guilde des voleurs quand bien même d’autres pratiques illégales comme le vol ou le recel le sont. Un autre produit qui n’est pas directement cité dans les règles semble subir le même jugement d’illégitimité. Il s’agit du skooma, une drogue dure dont la consommation est très mal vue et fortement proscrite par les autorités, et dont je n’ai trouvé aucune trace lors de mes observations. Son absence m’a surpris mais pourrait être expliquée par son caractère illégitime. Tous les produits et les services que j’ai pu observer dans les refuges semblent quant à eux être jugés plus légitimes, c’est-à-dire moralement acceptables selon le système de valeurs en place. Il y a donc une distinction qui est faite entre ce qui est illégal mais jugé légitime et ce qui est illégal et jugé illégitime.
La catégorisation des marchés illégaux se situant dans les refuges comme appartenant à l’illégalité légitime pourrait être un élément d’explication permettant de comprendre comment les organisations revêtant le nom de « guilde des voleurs » obtiennent la confiance de leur clientèle et éventuellement pourquoi les refuges dans lesquels elles ont leurs activité sont laissés relativement tranquilles par les forces de l’ordre, comme nous allons le voir avec la section suivante.
TOLÉRANCE DES FORCES DE L’ORDREPlusieurs indices amènent à penser que les refuges de hors-la-loi sont souvent connus des gardes des villes. Par exemple, ce dialogue que j’ai surpris dans le refuge de hors-la-loi de Longsanglot :
Dialogue dans le refuge de hors-la-loi de Longsanglot a écrit :
Ilanadzeh le Receleur : « Je ne comprends pas comment une multitude d’activités illégales continue de se produire au nez et à la barbe du Tribunal divin. »
Eldyme, souriante : « En effet, la question se pose… »2
La façon dont Eldyme répond, souriante, pourraient nous indiquer qu’elle en sait plus et qu’elle juge peut-être la question naïve. Un autre indice, cette fois-ci sous la forme d’une description écrite du refuge de hors-la-loi de la ville d’Orsinium (ville orque de la région de Wrothgar), explique plus clairement quel mécanisme permettrait au refuge de garder les forces de l’ordre éloignées :
Description écrite du refuge de hors-la-loi d'Orsinium a écrit :
Même dans une ville nouvelle, une citerne tout à fait fonctionnelle peut être « oubliée » par la voirie si les bonnes poches se chargent de suffisamment d’or.3
Nous avons ici une référence implicite à un cas de corruption de la voirie qui expliquerait pourquoi celle-ci laisse les activités illégales se produire dans la citerne en question.
Deux mécanismes permettant aux marchés des refuges de perdurer malgré leur illégalité semblent donc se dégager : une tolérance des autorités vis-à-vis de ceux-ci, et la corruption des forces de l’ordre.
Comme nous l’avons vu plus haut, les activités illégales pratiquées dans les refuges appartiennent à la catégorie de l'illégalité légitime. Il est donc possible d’émettre l’hypothèse que cette légitimité, acquise à la lumière des traditions locales et de l’histoire et la culture des régions concernées, offre une certaine tolérance des autorités vis-à-vis de ces marchés.
Le rôle de la garde est de diminuer le sentiment d’insécurité. Hors, si les organisations des refuges ont adopté les règles et le nom de « guilde des voleurs », elles ont également pris sa réputation de non-violence. Le sentiment d’insécurité d’habitants vivant à proximité de ces refuges doit donc être relativement faible, et donc le rôle des forces de l’ordre doit être perçu comme moins nécessaire. Cette bonne réputation pourrait même être perçue comme un atout pour la sécurité des rues dans lesquels ces refuges sont établis, comme c’est le cas pour un habitant qui explique qu’il préfère la présence de la guilde des voleurs à une rue déserte. Il me semble donc que l’on peut admettre que la « guilde des voleur » est parvenue à se rendre tolérable grâce à l’application des règles qu’elle a mises en place et qui lui ont permis d’acquérir sa réputation et de montrer qu’elle respectait une certaine morale. Le non-recours à la violence est vu comme une ligne de démarcation claire avec d’autres comportements dans l’espace public jugés immoraux. Il y a aussi une dimension spatiale qui est à l’œuvre et qui permet de considérer comme "normale", dans un certain contexte spatial, une situation incluant des conduites jugées déviantes. La délimitation claire des refuges permettraient à ces conduites déviantes de se produire tant qu’elles respectent la frontière qui les cloisonne. Les personnes habitant à proximité des refuges jouent donc également un rôle dans cette dynamique. Ils sont partie intégrante d’un rapport de pouvoir qui permet à une partie des acteurs de tolérer et ne laisse pas le choix aux autres que d’être tolérables.
Comme nous l’avons vu, plusieurs indices laissent supposer l’existence d’une certaine complicité entre la garde et certains membres des refuges de hors-la-loi. Les forces de l’ordre offriraient ponctuellement la non-application de la loi en échange d’une compensation pécuniaire. Ainsi, les transaction illégales sont maintenues et ne subissent pas d’effets nuisibles, ce qui a pour effet de renforcer ces marchés. Les espaces que prennent les refuges de hors-la-loi pourraient donc être non seulement tolérés par les habitants à proximité comme vu plus haut, mais également par les forces de l’ordre qui, soit ne jugent pas qu’ils représentent une menace à l’ordre public, soit sont corrompues pour laisser ces zones "en dehors de la loi".
Mon hypothèse – celle impliquant que les règles mises en place par les acteurs des refuges de hors-la-loi leur permettent de bénéficier d’une certaine tolérance des forces de l’ordre – pourrait être confirmée dans un premier temps par la tolérance des habitants à proximité qui ne perçoivent pas ces refuges comme un trouble à l’ordre publique et donc ne ressente pas la nécessité que les forces de l’ordre interviennent. À cela est couplée une corruption des acteurs de ces forces de l’ordre qui non seulement ne reçoivent pas la demande d’intervenir dans ces zones, mais en plus ont un intérêt financier à ne pas le faire.
INFORMATION ET INFORMATEURSLa troisième règle de la « guilde des voleurs » citée plus haut parle du rôle d’alliés des personnes mendiantes que la guilde devrait protéger. Ce mécanisme de protection est expliqué par le rôle prépondérant des informateurs et de l’information. Souvent, la garde à ces propres informateurs qu’elle protège. La guilde des voleurs a su s’approprier ce mécanisme. Dans le cas des refuges de hors-la-loi, les mendiants offrent de l’information sur les forces de l’ordre aux membres des refuges, et non l’inverse.
Cette circulation d’information renforcerait la possibilité pour les acteurs des refuges de pratiquer leurs activités dans le secret et d’éventuellement déserter les refuges en cas de descente de la garde.
SOUS-CULTURE DÉVIANTEUne sous-culture déviante est une culture qui émerge au sein d’un groupe comme une nécessité pour la bonne pratique de leur activité jugée déviante et donc stigmatisée.
On retrouve des manifestations de cette culture déviante parmi les groupes adoptant le nom de « guilde des voleurs », notamment via l’utilisation de symboles utilisés pour indiquer diverses informations liée à l’activité déviante pratiquée. Certains sont par exemple peints sur l’entrée des refuges pour les identifier, d’autres peuvent encore servir à prévenir si un lieu est surveillé par la garde.
Symboles récoltés à Faillaise Pour les acteurs des refuges de hors-la-loi, la nécessité de contourner un problème (celui de l’illégalité) et de développer des codes pour y parvenir est on ne peut plus présente. Ces symboles, connus des initiés uniquement et utilisés de manière discrète, sont un mécanisme de plus qui permet aux acteurs des refuges de pratiquer leurs activités dans le secret tout en étant visibles de ceux grâce à qui elles sont possibles, c’est-à-dire les autres membres de la « guilde des voleurs » et la clientèle. Si la plupart des symboles sont à l’adresse des membres de la guilde, ceux qui indiquent l’entrée des refuges sont avant tout destinés à la clientèle initiée.
Le système de symboles développé dans le cadre de la sous-culture déviante de la « guilde des voleurs » est donc utilisé comme un mécanisme qui permet de contourner les problèmes liés au secret nécessaire pour la bonne tenue des marchés illégaux tout en continuant de rencontrer la clientèle initiée.
CONCLUSION
Nous avons vu comment les membres des refuges de hors-la-loi, adoptant le nom de « guilde des voleurs », font bénéficier ceux-ci d’une bonne réputation grâce aux règles qu’ils ont mises en place ainsi qu’à la catégorisation d’illégalité légitime des produits et services qu’ils proposent. Cette réputation pourrait être un des mécanismes qui permet de gagner la confiance de leur clientèle. Nous avons également vu comment ces refuges bénéficient d’une certaine forme de tolérance expliquée par deux mécanismes : l’absence d’un sentiment d’insécurité des habitants à proximité qui ne les perçoivent pas comme un trouble à l’ordre publique, notamment grâce au non-recours à la violence ayant cours dans ces refuges ; et la corruption des forces de l’ordre qui crée des zones "en dehors de la loi". Nous avons également vu comment des informateurs permettent aux membres des refuges d’être tenus au courant de l’arrivée de la garde. Nous avons enfin vu comment l’utilisation de symboles permettait aux acteurs de ces marchés illégaux de contourner le secret nécessaire à leurs activités.
Mon hypothèse concernant une tolérance des forces de l’ordre vis-à-vis de ces refuges est en partie confirmée, mais pas de la manière dont je l’ai initialement pensée. Je m’attendais à trouver la présence d’une stratégie des forces de l’ordre définissant des zones de tolérance afin de plus facilement contenir et contrôler les activités illégales s’y déroulant. Je ne suis malheureusement pas parvenu à observer ceci. En revanche, j’ai été surpris de constater le rôle important des habitants des lieux à proximité des marchés illégaux dans la tolérance de ces zones. La réponse à ma question de recherche se compose donc d’un ensemble de mécanismes permettant de contourner le secret nécessaire aux activités illégales. Cette recherche n’est bien sûr pas exhaustive et n’en décrit que certains. Il en existe certainement d’autres.
Le secret pourrait être appréhendé comme une entité qui feutre le claquement des talons sur le sol et qui transforme les voix en souffles dans les ombres, mais ça serait une erreur de le voir ainsi. Le secret n’existe pas par-delà les cachottiers. Toutes nos bouches le créent au quotidien quand nous mentons, quand nous omettons, et quand nous interdisons ou condamnons. Il naît de nos interactions. Car il faut une raison pour que le secret émerge, un interdit pour le permettre. En désignant ce qu’il ne vaut mieux pas dire ou faire, nous contribuons nous-même à invisibiliser ce que l’on pointe. Le secret naît en nécessité et se fait l’outil de pratiques fustigées. Et avec lui se créent de petites innovations, des contournements ingénieux, des codes, des cultures. En cela le secret est fertile et son étude nous apprend que l’information n’est pas la seule à avoir de la valeur, mais que les moyens de l’obtenir sont substantiels eux aussi. Les voleurs cachent là peut-être l’unique richesse qu’ils n’ont pas volée.
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