C’est d’un trait appliqué mais maladroit que s’affirme l’écriture de ce manuscrit. Le papier, d’une piètre facture, rappelle les journals intimes de fortune que des personnes sans grande importance tiennent à entretenir rigoureusement afin de ne pas tomber dans le plus sombre oubli. Il est vrai que la reliure n’a rien à envier aux magnifiques codexs des grandes bibliothèques, se plaisant seulement d’une attache en cuir grossièrement ornée, visiblement non achevée, comme si le propriétaire cherchait à perfectionner les enluminures au jour le jour. Le livre prend la forme d’un manuscrit glosé, où le propriétaire entremêle ça et là des pages annexes, de n’importe quel sujet : des observations, des réflexions, des pensées, ou même des astuces. Ces écrits sont accompagnés très souvent de commentaires, venant tout droit d’une réflexion personnelle, une étude très rapide de l’ouvrage permet d’identifier une seule et même écriture pour l’ensemble des feuillets. Cette écriture est assez étrange. Parfois maladroite, parfois exquise, elle partage toutefois l’emploi d’une encre grossière, vraisemblablement accompagnée d’une plume cassante, qui donne un aspect brut à cette écriture elfique. Les feuilles, comme la couverture, sont recouvertes d’une fine couche de cendre, qu’un souffle bref n’arriverait point à balayer. Mais certaines pages attirent plus l’attention que d’autres. En effet, toute une suite de page est rédigée sans aucune glose, ni même de schéma, juste un enchainement de lignes calligraphiées toujours avec un certain soin, malgré le manque de moyen, en langue Dunmeri, les pages étant numérotées, et il semblerait en manquer certaines.
----- 1. Il fait drôlement froid, cette nuit, dans les terres de Cendre. Je ne peux plus compter les jours qui séparent mon dernier rêve, sans compter cette femme qui hante mes nuits. En parlant de nuit, c’est tout juste à croire si je saurais me rappeler la sensation moelleuse d’une paillasse. Je me demande encore comment j’en suis arrivée ici, seule, dans le désert de cendre, avec pour seule compagnie ma plume et un carnet.
------- 4. Mère me rappela souvent mes origines étranges. Cette brave dame dunmer, que je me plais d’appeler Mère, ou tout simplement appelée Enleth (Vivec bénisse son nom), est la femme qui m’éleva comme sa fille. Ce fut une dame très humble, mais sage, qui travaillait dans une ferme de souffre, au cœur des Eboulis, là où j’ai grandis. En parlant de mes origines, elle n’a cessé de me dire qu’elle m’a trouvé, au bord du rivage, gisante sur un radeau de fortune, après un de ses pèlerinages à Coeurébène, pour remercier les trois Dieux. Selon elle, cela ne pouvait être qu’un don du Divin Vivec, et cela ne faisait aucun doute. Je n’étais qu’une très jeune enfant à cette époque, et aucun de mes souvenirs retracent ces moments là, mais la jeune rescapée de l’eau que je fus ne put être produit par le simple fruit du hasard. Son choix de m’adopter fut contesté par tous, du fait de mes origines Altmer. Il est vrai que cela peut être atypique de rencontrer une elfe à la peau dorée et aux yeux blancs, dans ces contrées pauvres et sombre. Surtout que, à ce que j’ai pu comprendre, les Altmers et les Dunmers ne sont pas vraiment les meilleurs amis de ce monde. Malheureusement, cher journal, je ne pourrais point témoigner sur ces gens là, les Altmers, car je t’avouerais que je n’en ai jamais vu ni rencontré… mis à part cette femme…
----- 7. Dès mon plus jeune âge, je fus employée aux travaux en tout genre dans les fermes de souffre. Le travail était dur, mais je m’y sentais bien. C’était tout comme mon foyer. Au début, je m’occupais simplement des tâches ménagères pour le compte de la maîtresse du domaine, qui s’appelait Dame Othon. C’est une dame très respectueuse, qui, malgré mon origine déviante, a su m’éduquer et m’offrir une chance. Pour une maîtresse, je la trouvais même très gentille, à vrai dire. Je fus vite attelée aux tâches ménagères, mais aussi et surtout à l’ébénisterie. Paradoxalement, ma Dame trouvait que j’avais des talents tout particuliers pour sculpter du bois en tout genre.
Dès ma dixième bougie soufflée, je fus très vite guidée vers des tâches plus physique, dans les champs de soufre, où les personnes de mon rang fut naturellement assignés pour le travail. Le travail était rude, mais réjouissant. Surtout que la solitude des tâches ménagères fut très vite comblée par le travail d’équipe des champs, et c’est là que j’ai rencontré Branchie-de-suif.
----- 8. Branchie-de-suif était un argonien d’à peu près mon âge. Même si ce que je dis est totalement absurde. Déjà, parce que je n’ai jamais compris comment les argoniens comptaient leurs années. Apparemment, ils naissent à partir d’un œuf, comme des lézards. Et en plus de ça, ils ont ce qu’ils appellent des « Frères et sœurs de couvées ». Cela m’a toujours étonné.. Et surtout, comment les dames Argoniennes font pour pondre des œufs.
Je m’évade. Quoi qu’il en soit, Brachie-de-suif fut un garçon très gentil et attentionné, pour un lézard. Sans compter ses petites attentions envers moi, ou même ses fulgurantes prises de responsabilités quand je faisais des choses de travers pour m’éviter les tracas. C’était un Argonien avec qui j’appréciais beaucoup passer mon temps. Il me dépassa très vite en taille, ce qui est un comble tout de même. Pour une soi-disante haute elfe, je suis assez courte sur pattes.
----- 9. Branchie-de-suif était ce qu’on appelait joyeusement un « ouvrier dévoué », et comme toute sa famille, par ailleurs. Il excellait dans la découverte de nouveaux gisements et surtout dans la musique. Il savait captiver l’attention d’une foule entière avec un simple brin d’herbe, jouant de son souffle pour produire un son cristallin.
---- 14. Branchie et moi étions officié à la même tâche quand l’impensable s’est produit. Pourtant, cela avait débuté comme n’importe quel jour. Jorvnir, le grand Blond qui passait toutes les semaines à la ferme pour y annoncer les nouvelles de la ville, nous annonça avec lassitude que la situation géo-politique était stable. Les grandes maisons se tenaient à carreaux, et les mouvements reptiliens se stabilisaient dans la région. Il y avait quelques agitations concernant les gobelins plus loin à l'Ouest, mais rien de bien grave, ni de croustillant.
----- 17. Ils sont arrivés de nulle part, en fin de soirée. D’innombrables bâtiments de guerres flottants ont accosté la baie voisine, arborant sur leur pavillon un gigantesque lion bleu. Que faisait des soldats dans cette baie tranquille ? A peine le temps de réfléchir à cette question que des explosions se mirent à jaillir de toute part. Des cris de haines se mêlèrent à des bruits de fer. Le chaos le plus total. Je tremble encore en écrivant ces mots tellement l’émotion reste la même malgré ces jours de cavales. Les pillards sont arrivés comme une vague qui s’écrasa sur un rocher, brefs mais violents. Je ne pu à peine sortir de ma demeure que je vis des dizaines d’hommes, que dis-je… de soldats, dévaster toute les installations en effaçant toute trace non-azur sur leur passage. Comment des hommes, qui ne ressemblait que très peu aux monstres contés par les histoires, ont pu réaliser une abomination pareille.. ?
----- 19. Je n’ai pu retrouver la trace de Mère avant de m’enfuir. En sortant de ma cabane, je rencontra par chance Branchie, armé d’une fourche, qui m’aida à me calmer et à me persuader de m’enfuir. Je ne pris la peine de regrouper quelques vivres au sein d'un grand sac à dos que j'avais confectionné quelques semaines auparavant,que j’étais déjà en train de courir pour ma vie.
----- 20. Je ne saurais comment te raconter cela, journal, mais en une fraction de seconde, je me retrouva à terre. Je compris très vite que Branchie m’avait poussé d’un geste habile pour me faire éviter un coup de sabre qui aurait fini droit dans ma tête. A peine je levis la tête que je remarqua Branchie, à moitié recroquevillé, tentant désespérément de parer le coup d’épée avec le manche de sa fourche. L’assaillant n’était autre qu’une femme imposante, en plus d’être une Altmer. Elle portait une grande armure en plate de mage, ornés de pierres précieuses. Cette dernière se terminait en un drapé en soie au niveau des jambes. Quelle personne, aussi riche soit-elle, peut se permettre de vêtir ce genre d’armures ?
----- 21. C’est d’un mouvement de main qu’elle balaya magiquement l’outil hors des mains de mon compagnon afin de le désarmer, et répondit d’un coup d’estoc d’une vélocité accablante en direction de Branchie, qui lui trancha la gorge sous mes yeux. A ce moment-là, un sentiment indescriptible m’envahit. Je sentis ma haine bouillir au fond de moi, en regardant l’Altmer ricaner d’un air arrogant devant la dépouille de mon ami lézard. Ce que les Dunmers racontait au sujet de mes géniteurs était donc vrai. Je sentis une ombre étrange m’envelopper et je fondis d’un seul coup sur la femme, d’une assurance troublante. Jamais je me cru capable d’une telle violence et d’une telle force de frappe. D’une magie aussi bizarre qu’enfouie en moi, je déversais ma haine comme les larmes qui coulaient sur ma joue en lacérant ma proie de mes mains. Les ombres, noires aux reflets rouges, s’avéraient aussi tranchante que des rasoirs, et le corps gisant de l’Altmer témoigne parfaitement de l’efficacité redoutable de cette magie..
----- 23. Je ne pouvais me permettre d’attendre plus longtemps. Je décida de retirer l’armure si noble de cette femme pour la mettre tant bien que mal dans mon gros sac à dos, persuadée qu'elle pourra me servir dans un futur proche, et je fis un dernier adieu à Branchie, prenant le manche de sa fourche en souvenir. Les envahisseurs étaient encore là, et je préférais partir le plus vite possible, surtout quand j’ai vu au loin les silhouettes de Dreughs sortir de terre, me rappelant ainsi que tout homme ne pouvait guère être maitre de ces terres.
----- 30. Je me console à dire qu’à l’heure du dernier jugement, la plume du sage pèsera autant que l’épée du guerrier. Cela me plait tout autant car mon surnom fut depuis toujours Plume, celle qui arriva par la mer et qui se laissa guider par le vent.
Alors que le vingt-cinquième jour de Soirétoile sonna tout juste, une silhouette apparu devant le manoir de la maison Venim. Cette dernière semble plutôt fine, sculptée par des formes féminines. La femme en question est une jeune Altmer d’au plus une vingtaine d’année, son visage dessiné par la douceur arrogante des Hauts-Elfes témoigne d’une fatigue nettement présente qu’elle cherche malgré tout à cacher. Ses longs cheveux, d’un brun châtain, sont attaché en une simple queue de cheval qui se poursuit tout au long de sa nuque, par un élastique des plus basique. Son visage est recouvert d’une fine couche de cendre, sa peau d’un jaune doré s’assombrit alors pour lui donner une couleur terne. Son petit nez en trompette, ses grandes oreilles pointues et ses joues légèrement creusées lui donne une grâce toute naturelle, malgré son manque d’hygiène flagrant, étant dû à son héritage Aldmeri. La vagabonde est habillée d’une chemise des plus simples en lin et en jute, serrée à sa base par un corset aux armatures en bois noir, le tout lui laissant les épaules nues. Des petits volants de tissu blanc lui donne un petit air raffiné mais très sobre malgré tout, survolant son derrière et ses hanches. Elle porte en plus de cela un pantalon en toile brune, sans aucun rafistolage, raccourci au niveau des chevilles pour laisser voir de petits mocassins cirés. Son style vestimentaire témoigne très bien de l’effort demandé par la demoiselle pour soigner son apparence, malgré le manque flagrant de rentrée d’argent. Il est vrai qu’il est très rare de croiser un individu du peuple doré, habillé en vagabond, avec un sac à dos qui semble peser de nombreuses livres dans le dos, dans cette contrée du pacte. Surtout avec en plus un parchemin dans la main, signé de l’Intendance de la Maison Venim.
Après avoir pris une grande bouffée d’air, elle se décide de toquer à la porte du manoir avec la petite poignée adaptée, la missive pour un travail dans cette maison encore en main.
HRP :
Bonsoir à tous et merci d’avoir lu ce petit pâté prévu pour ce jour de Noël ! En espérant qu’il passe comme le foie gras que vous tartiniez délicieusement sur vos tranches de pains. Je m’appelle Léandre et je suis un lyonnais de 19 ans étudiant l’histoire de l’art et des civilisations à la fac ! J’ai repris TESO après une très longue pause il y a peu dans l’espoir de retrouver le même engouement que j’avais pour ce jeu dès sa sortie, que j’avais dû arrêter par manque de temps ! J’ai écumé de nombreux jeux durant ces dernières années, je peux citer par exemple comme nombre d’entre vous WoW, SWTOR, Guild Wars (le 2 brièvement, mais surtout le premier opus), Wildstar, etc… ou d’autres jeux comportant d’autres styles, comme Dofus ou les Moba. Je me suis beaucoup impliqué, RP parlant, sur Dofus par exemple, dans une communauté RP officielle pendant plusieurs années, qui était en relation avec le studio de développement, l’aventure s’étant arrêté quand ce même studio a décidé de notre fin un beau jour. J’ai toujours apprécié le RP dans les MMO, même si je l’ai pas si souvent appliqué. Malgré mes centaines d’heures sur Wow, je n’ai jamais trouvé de communautés rp qui en vaille la peine par exemple.. Et j’espère que cela va changer sur Teso !
• Forum : Parfois. J’ai l’habitude de regarder assez souvent le forum sans forcément y participer, mais si la vie est présente, je finis toujours par m’y aventurer. • Participation aux canaux de discussion : Régulièrement ! • Quêtes de groupe de confrérie : Avec plaisir • Quêtes de groupe de nos alliés : Cela dépend des alliés, mais très sûrement oui ! • Événements RP confrérie : Assurément, et avec plaisir. • Événements RP de nos alliés : Cela dépend encore des alliés, mais je ferais l’effort de découvrir. • Instances de confrérie : Régulièrement, si vous souhaitez la compagnie d’une mage assassin voleuse -qui se cherche encore- de cercle 15. • Instances de nos alliés : Relève du même soucis que plus haut • Demande/offre d'artisanat : Je suis friand de tout ce qui est artisanat, et je compte bien monter tout les métiers en investissant mes points de compétences dedans. Je serais ravi d’aider, ou même de fournir des ressources/produits manufacturés pour la guilde ou même des events.
Quel est votre connaissance de l'univers de la saga des Elder Scrolls ? Je peux dire que j’ai joué aux trois derniers Opus de la saga, Morrowind, Oblivion et Skyrim. Je ne me déclare pas du tout nazi sur cet univers et j’ai encore beaucoup à apprendre, même si je trouve l’univers séduisant et complet ! Même si j’ai préféré Oblivion parmis les trois, ce qui m’attire les foudres de beaucoup de gens ! Je serais ravi par exemple d’avoir de nombreuses explications sur le calendrier, l’époque où se passe TESO (je suis très vite perdu à vrai dire), et sur la société dunmer en général !
J'ai pris connaissance de la charte de la confrérie, tout autant que les restrictions en vigueur pour les candidatures des n'waah et des maudits !
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