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 Sujet du message : Re: Une toile usée devant le manoir
Message Publié : 09 Mai 2015, 16:34 
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Le domestique revint vite avec une quantité non négligeable de nourriture. Le Cendrais laissa la question qui lui était posée en suspens, et goûta avec un certain empressement aux restes. Après s'être copieusement rassasier, il s'adressa au vieux Dunmer.

- Laissez-moi vous donner quelques explications sur ma présence. Je vous le dois largement, c'est vrai. Mon nom est Llevndryn. Votre acuité vous a déjà appris que je suis Cendrais. Je compléterai cette observation en ajoutant que je viens des terres de Vvardenfell.

Llevndryn raconta dans les grandes lignes, les événements qui l'avaient amené sur le continent, en omettant toutefois certains détails, comme celui de sa brève captivité. Il avait un accent et une manière de parler peu commune des gens de cette région, aussi faisait-il quelques efforts pour rester intelligible.

Arrivant au terme de son récit, il sortit de ses atours miteux un paquet enroulé dans du lin qu'il posa devant lui, s’accroupissant sur le sol. Il le déballa soigneusement. On put peu à peu apercevoir un fin bras dans la main duquel se trouvait une étoile. Suivant les plis des vêtements taillés dans la pierre, on glissait bientôt vers un autre bras et à un autre objet au bout de celui-ci : un fin croissant de lune. Le corps était celui d'une femme. Très belle, au regard clair et dur.

De nouveau s'adressant au vieux Dunmer :

- Serjo, veuillez accepter ce présent en gage de courtoisie. Il s'agit de la Dame de l'aube et du couchant, la Daedra Azura.

Il tendit délicatement la statuette.
 
 
 Sujet du message : Re: Une toile usée devant le manoir
Message Publié : 09 Mai 2015, 18:04 
Inil
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Céder Azura contre un plat de fèves, voilà un procédé fort singulier qui certainement ravira la Déesse glissa narquois le jeune Ihrfihn. Serjo Vebak, offrez lui votre lit et peut-être Méphala surgira-t-Ille de ses hardes.

Votre récit est bien triste, généreux Llevndryn, et il trouvera d'autant plus d'oreilles compatissantes que ce Domaine apprécie les gens de votre espèce.

Que vous ayez fait le voyage depuis la belle Vvardenfell accroît davantage l'intérêt que nous pourrions vous porter. Toutefois, afin de ne point refroidir vos espoirs, il nous serait utile de savoir ce que vous attendez de nous ?

Cyian fixa de ses grands yeux blancs le Cendrais, sans animosité aucune... sans sympathie, non plus.
 
 
 Sujet du message : Re: Une toile usée devant le manoir
Message Publié : 09 Mai 2015, 18:37 
Inil
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Vebak accepta le présent avec reconnaissance et précaution, se permettant un petit sourire en entendant le sarcasme de Cyian.

Il observa l’œuvre. La statuette avait été taillée avec soin et dévotion, chaque trait ayant été réalisé avec un soin et une patience infinie.

Il ne ressentait aucune magie émanant de l'objet, mais par précaution il préférait que Maëfarayn, dont le talent pour la magie était avéré, s'assure de la chose.


- Vous avez là un talent remarquable. Je vous remercie, votre présent me touche. Ma chère, vous qui savez apprécier les belles choses, je pense que vous serez d'accord, voyez comme les traits sont taillés avec précision... Un travail d'orfèvre.

Il tendit doucement la statuette vers la jeune dunmer en échangeant un discret regard entendu. Avec tous les récents évènements, deux précautions valaient mieux qu'une.

Il tourna de nouveau son attention vers Llevndryn, attendant qu'il réponde à l'interrogation de Cyian.
 
 
 Sujet du message : Re: Une toile usée devant le manoir
Message Publié : 09 Mai 2015, 19:04 
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- Ouajihr1. Je ne connais pas votre maison ni vos buts. Mais j'ai donné ma confiance au vent, et il m'a mené ici. Je ne recherche que le savoir et entre ces murs les gens ne semblent pas parler en ignares, pour ce que j'ai entendu de vos bouches. Donnez-moi le refuge et ouvrez-moi l'accès à votre bibliothèque. En échange, je me remets entièrement à votre disposition. Je connais la magie de l'Oblivion et si elle ne vous est pas utile, alors j’exécuterai quelque tâche que vous me confierez.

Tout en disant sa tirade, le regard de Llevndryn avait relevé l'échange silencieux entre Vebak et la jeune Mer. Il se sentit insulté.

- Je ne risquerais pas le courroux de la Daedra en utilisant son image pour déguiser un mensonge !

Reculant d'un pas pour faire face à tous, et après un temps de silence :

- Croyez ma sincérité. Je ne demande qu'à apprendre et à offrir ce qu'il me sera possible d'apporter. Je n'ai pas d'autre intérêt que celui de la connaissance. Si vous jugez que mon utilité n'est pas vaine, je ferai tout pour vous le confirmer. Sinon, je partirai.


1 Bien.
 
 
 Sujet du message : Re: Une toile usée devant le manoir
Message Publié : 09 Mai 2015, 20:55 
Ponihn
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Maëfarayn préféra ne pas relever les propos de Vebak au sujet des Cendrais. La personne en face d'elle aurait pu être son propre cousin, elle aurait été aussi méfiante, voire plus encore.

Elle observa la statuette en fronçant légèrement les sourcils. C'était donc cela que le Cendrais avait terminé de sculpter à quelques pas de l'entrée du Manoir. Elle l'effleura de ses doigts pour en évaluer sa beauté tout en écoutant les propos de Llevndryn.


- Vous connaissez la magie d'Oblivion... Et si vous nous en disiez davantage... ?

Elle quitta la statuette du regard pour le poser sur le Cendrais. Ses yeux blancs étaient lumineux et on pouvait y déceler un réel intérêt.
 
 
 Sujet du message : Re: Une toile usée devant le manoir
Message Publié : 09 Mai 2015, 21:37 
Inil
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- Nous ne souhaitons pas vous offenser, mais vous devez savoir que nous n'avons pas que des amis, et que la prudence s'impose lorsqu'il est question de Daedra, fut il aussi bon que la Dame de l'aube et du couchant.

Vebak reprit la statuette et s'absorba dans sa contemplation, attendant que le Cendrais poursuive.
 
 
 Sujet du message : Re: Une toile usée devant le manoir
Message Publié : 09 Mai 2015, 22:47 
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Llevndryn accompagna un mouvement de paupières d'un léger hochement de tête à l'adresse de Vebak. Il comprenait.

Il hésita à répondre franchement à la question de la Dunmer. Il savait que ces traditions étaient en général mal vues par les Maisonnais et la dernière explication du Serjo Vebak lui fit présumer qu'il en était peut-être ainsi en ces lieux. Mais il s'était déjà découvert et préféra ne pas se ridiculiser dans de vaines justifications.

- Les adorateurs de Daedra dont je vous ai parlé, pratiquaient ces magies. Je les ai observés longtemps, caché. Je me suis emparé de certains de leurs tomes. J'ai retenu les invocations, mais ce sont de mauvais livres. Il me faut en connaître davantage.
 
 
 Sujet du message : Re: Une toile usée devant le manoir
Message Publié : 10 Mai 2015, 00:31 
Ponihn
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Maëfarayn écouta attentivement le Cendrais, puis ajouta d'une voix posée ne laissant rien paraître de ses pensées.

- Ces ouvrages, les avez-vous emportés avec vous... ? Et par ailleurs, vous dites qu'il s'agit de mauvais ouvrages... alors pourquoi souhaitez-vous en savoir davantage... ? À quoi cela pourrait vous servir... ?
 
 
 Sujet du message : Re: Une toile usée devant le manoir
Message Publié : 10 Mai 2015, 08:53 
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Les paroles de ma Sœur ont toujours le goût de la sagesse, appuya Cyian.

Les magies d'Oblivion constituent les arcanes les plus puissants et les plus complexes que nos esprits limités peuvent appréhender. Par essence, les logiques qui les étayent échappent à l'entendement commun de ce monde et il n'est pas donné aux Mortels fussent-ils d'ascendance mer d'appréhender sereinement les savantes circonvolutions d'une pensée daedrique.

Vous estimez ces ouvrages mauvais ; nous serions heureux d'établir à ce sujet notre propre jugement.

Enfin, j'ignore en quoi leur étude, et plus amplement, la consultation des ouvrages ici conservés, contribueront à la préservation de votre peuple. Répondre à la magie par la magie n'est pas toujours pertinent, surtout en l'espèce : les ressources de l'Oblivion ont toutes, sans exception un maître attitré ; penser se les approprier, fut-ce le temps précaire d'un rituel de foire foraine, est un leurre. C'est aussi une erreur qui bien souvent coûte cher à celui qui la commet.

Ne cessant de fixer le Cendrais, le jeune dunmer poursuivit d'un ton plus chaleureux :

Mais je ne vous apprends rien, n'est-ce pas ? Qui sculpte la Dame à ses heures perdues en sait plus sur les étoiles et les lunes qu'un troupeau de guars dociles.
 
 
 Sujet du message : Re: Une toile usée devant le manoir
Message Publié : 11 Mai 2015, 13:48 
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Le Cendrais sortit deux tomes à couverture purpurale de ses minces affaires. Il les dépoussiéra du sable qui s'était infiltré entre les pages et les tendit à la Dunmer.

À première vue, il s'agissait d'ouvrages assez pauvres, ressemblant plutôt à une accumulation de notes et marches à suivre pour de douteux rituels. S'ils avaient une valeur certaine pour les observations qu'ils consignaient, leur aspect pratique se révélait plutôt maigre. Peut-être relevaient-ils de plus que cela, mais si tel était le cas, Llevndryn était bien incapable d'en tirer la subtilité.

- Je ne prétends rien et si j'ai appris de moi-même les quelques choses que je sais, elles ne m'ont pas été utiles pour l'instant. J'ai soif de savoir et, je vous l'ai dit, mon Opumer m'a confié la mission d'en ramener tant que possible. Je suis conscient du temps que met la connaissance à s'ancrer aux gens et je suis prêt à vous offrir autant d'années qu'il sera nécessaire en échange de la possibilité d'apprendre.

Se tournant un peu plus vers le frère de sa première interlocutrice :

- Je considère qu'aucun savoir est inutile. Croyez-moi, si je vous parais orgueilleux, il n'en est rien et ma jeunesse est déjà passée* qui m'a appris à reconnaître ce qu'il faut manier avec précaution. Enfin, vous dites que répondre à la magie par la magie n'est pas pertinent. Peut-être. Mais répondre à la magie par des pierres, je ne sais pas si c'est assez pertinent, mais les quelques membres restant de mon clan pourront vous confirmer que cela ne marche pas.


* Je donne à mon personnage une petite centaine d'années.
 
 
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